Celles et ceux exerçant des métiers artisanaux portent sur eux le poids de représentations négatives parfois lourdes. La vision binaire des professions dites intellectuelles et manuelles semble toujours bien ancrée en France. La séparation de la pensée et du faire est le résultat d’une longue histoire et du croisement de pensées occidentales passées. Des individus en payent aujourd’hui le prix fort, celui de la croyance que l’artisan exerce un métier purement empirique, et qu’il ne fait pas usage de sa réflexion et de son intelligence.

Cet article sur la valorisation des métiers manuels artisanaux s’inscrit dans un projet de fin de diplôme du Master Expographie Muséographie à l’Université d’Artois. Il a pour objectif d’élargir le champ de recherche au milieu muséal. 
Carreleur, charpentier, maçon, costumier, coiffeur, mosaïste, plombier, potier, jardinier, bijoutier, boucher… La liste des métiers manuels artisanaux peut être longue et riche d’une grande diversité de savoir-faire.  
Des métiers mal aimés ?
Dans l’ouvrage Tempêtes sur les représentations du travail, Laurence Decréau explique que le terme « culture » en France s’associe aux Humanités, autrement dit aux « études de ce qui caractérise l’être humain ». Selon elle, dans « la Culture générale, nulle trace de science ou de technique. La science et la technique relèvent de l’expertise ou du métier - elles n’appartiennent pas au « patrimoine culturel ». » Car c’est bien par sa culture que la France a su s’imposer par le passé. Intégrant l’identité de la nation, la « culture » à la française permet encore aujourd’hui d’accéder aux fonctions les plus hautes, celles des services de l’Etat. 
Diderot et d’Alembert ont eu pour tentative de briser l’injustice de la supériorité des métiers dits intellectuels en se plongeant dans la création de L’Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des arts, des sciences et des métiers. Ils avaient la volonté de mettre au même niveau, par un classement alphabétique, les « Arts libéraux » et les « Arts mécaniques ». Selon Laurence Decréau, ces idées auraient pu avoir un réel impact si la révolution industrielle n’avait pris le pas sur l’artisanat.  

 

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 Édition originale de l’Encyclopédie, 1753, Planches tome III, Pl. I., Coutelier © 2016 Mazarinum - Les collections numériques
de la Bibliothèque Mazarine

 

Le rôle des musées sur la représentation des métiers artisanaux

Aujourd’hui, les institutions publiques tels que les musées de sciences naturelles et de sciences et techniques, les musées d’arts et quelques écomusées, participent considérablement à la construction des représentations des métiers artisanaux. Car ils véhiculent en partie l’image de l’Etat, et sont le reflet de cette « Culture générale » française. C’est en intégrant pleinement les sciences et les techniques, en leur donnant une place aussi représentative que celle donnée aux Arts et aux Lettres, et par un soutien affirmé du Ministère de la Culture, que les musées contribuent et contribueront à l’évolution des représentations des métiers artisanaux, et plus largement les métiers manuels. 
De nombreux musées dédiés à l’artisanat existent sur le territoire français, une thématique leur est pleinement consacrée sur le site muséemusée.com  (https://www.museemusee.com/les-musees-de-france-par-thematique/artisanat-37.html), où 475 musées étaient inscrits en octobre 2020. Donc l’artisanat est bel et bien représenté et semble s’inscrire ici pleinement dans notre « patrimoine culturel ».  
Mais lorsque nous regardons la diversité des savoir-faire exposés dans ces musées, un constat apparait : ils renvoient pour la grande majorité à des métiers d’antan, comme si les métiers d’artisans avaient cessé d’évoluer depuis la révolution industrielle. Ces musées sont essentiels à la sauvegarde de ces connaissances et pratiques, mais ils ne sont plus représentatifs des professions d’aujourd’hui. Il est primordial de préserver ces lieux, mais la création de nouveaux espaces consacrés aux savoir-faire d’aujourd’hui participent au changement des représentations.
Par ailleurs, dans ces musées de l’artisanat d’antan sont valorisés davantage le faire, la fonctionnalité ou le contexte de l’objet, plutôt que les capacités cognitives, la réflexion sollicitée par l’artisan pour réaliser un objet. Pourtant cela ne révèle que d’une partie du métier et maintient l’idée que dans les professions dites manuelles, l’usage de la pensée n’existe pas car il est invisibilisé. Ces choix muséographiques et expographiques pourraient s’expliquer, mais la raison ne concernerait que les professionnels « manuels ». Celle-ci se trouve dans les recherches de Laurence Decréau, qui questionne l’existence de différents types d’intelligence - intellectuelle et manuelle. A un moment dans son ouvrage, elle reprend les recherches d’Aziz Jellab dans « L’Émancipation scolaire. Pour un lycée professionnel de la réussite » qui aborde ces intelligences : « pour accéder à l’abstraction, certains élèves ont besoin que les savoirs enseignés s’appuient sur un contenu concret – le travail en atelier, ou des exemples empruntés à la vie quotidienne ». Ce propos rejoint ainsi celui de Charles Jean Marie Alquier, député de la Convention à la fin du XVIIIème (Conservatoire national des arts et métiers - Cnam) à Paris, qui concerne cette fois-ci une partie des travailleurs manuels : « Ceux qui viendront au Conservatoire seront tous des ouvriers, dont il ne faut pas obscurcir les conceptions par des discours abstraits ou scientifiques : il faut leur faire voir plus qu’il ne faut leur parler. Le jeu d’une machine, mise en mouvement sous leurs yeux, est souvent pour eux la meilleure démonstration. […] Il faut enfin, pour leur instruction, la science des faits bien plus que la science parlière. ».
Mais Gérard Joseph Christian, directeur du Conservatoire au XIXème siècle, exprime quant à lui une volonté de valoriser la réflexion des travailleurs : « Les autres collections offrent aux agriculteurs, aux manufacturiers, aux artistes, de nombreuses séries d’instruments, d’appareils, de machines, soit en grand, soit en modèle, usités ou propres à être employés dans les divers travaux de l’industrie […] ; et si l’on voit, à côté des modèles nouveaux et perfectionnés, des modèles anciens et imparfaits, c’est que les galeries du Conservatoire sont essentiellement destinées à présenter, sous des formes matérielles, l’histoire des arts, et à offrir à l’examen des artistes la marche et les progrès des inventions, ainsi que les combinaisons variées de l’esprit, pour résoudre le même problème de mécanique. » (cf : https://www.arts-et-metiers.net/musee/une-pedagogie-par-lobjet) Ainsi, G. J. Christian explique que si les outils les plus récents sont exposés avec ceux plus anciens, c’est non seulement pour présenter l’histoire des arts sous formes matérielles, mais c’est aussi pour présenter les réflexions et les recherches qui ont été nécessaires pour dépasser les contraintes mécaniques, et pour aboutir aux inventions actuelles. Ce point de vue donnerait ainsi un tout autre sens à la muséographie de certains musées : ceux qui traitent de l’évolution d’outils de métiers artisanaux, et qui révèlent les contraintes auxquels le travailleur a été confronté pour en arriver à ce résultat, mettent en lumière la réflexion dont fait usage ladite profession.

 

Les métiers d’artisans : tous assez beaux pour être exposés ?

 

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« Balenciaga, l’œuvre au noir » à l’atelier-musée Bourdelle, 2017 © CD

 

Bien que de nombreux musées sur les métiers artisanaux représentent des métiers d’antan, il existe cependant des musées sur le territoire français qui traitent des métiers manuels artisanaux actuels. En voici quelques exemples. 
Le Musverre à Sars-Poteries propose des expositions permanentes et temporaires dédiées à la valorisation d’œuvres verrières internationales contemporaines et du XVII et XVIII siècle. Dans un bâtiment à l’architecture contemporaine aux allures de White Cube, il donne une représentation très prestigieuse de cet artisanat d’art. 
Les expositions du Musée des Arts et Métiers à Paris permettent aujourd’hui de découvrir l’Histoire des sciences et des techniques de la Renaissance à nos jours. Le parcours de l’exposition permanente est organisé en sept sections (instruments scientifiques, matériaux, construction, communication, énergie, mécanique et transports). Quant aux expositions temporaires, on peut noter « La main du Verrier » (https://www.arts-et-metiers.net/musee/la-main-du-verrier) en 2011, qui questionne la capacité des verriers à s’approprier les technologies pour faire évoluer leurs outils et leur métier, tout en prenant en compte les savoirs de leurs ancêtres. 
« Artisans de la scène. La fabrique du costume » au Centre National du costume de scène à Moulins en 2018, est une exposition qui présente les savoir-faire, les techniques, les réalisations et l’histoire des métiers de costumes et accessoires de scènes : costumiers, bijoutiers de spectacle perruquiers, coiffeurs, modistes… 
A l’atelier-musée Bourdelle a également été présenté « Balenciaga, l’œuvre au noir » en 2017, une exposition du palais Galliera hors les murs jouant sur l’ambiance d’atelier des lieux, sur des pièces en cours de conception, et avec une confrontation entre la Haute-Couture de Balenciaga et les sculptures de Bourdelle.
Ainsi, ces exemples révèlent qu’il existe des musées et des expositions sur les métiers manuels artisanaux actuels, cependant elles se montrent peu nombreuses et n’en représentent qu’une partie: ce sont les métiers les plus médiatisés et les plus prestigieux aux yeux du public qui sont bien souvent choisis.  
Quelques exceptions
Les professions artisanales moins médiatisées sont exposées plus rarement mais il existe des exceptions. Prenons pour exemple le Musée de la lunette à Morez, qui présente les connaissances, les pratiques et l’histoire de la lunette Haut-Jurassien d’antan et la lunetterie contemporaine.
Notons également le Musée du 11 Conti à la Monnaie de Paris, l’exposition permanente révèle des savoir-faire, des techniques de fabrication, les métaux et le matériel utilisé pour la fabrication de la monnaie en France. Il invite le public à découvrir, participer à cette exposition immersive par l’usage de ses sens grâce à de nombreux dispositifs interactifs et multimédia.
Puis l’exposition permanente « Archéologie d’une ville romaine, Ratatium » au Chronographe à Nantes. Elle présente la ville de Ratatium et la vie quotidienne en Gaule Romaine. En parallèle, le public est invité à découvrir le métier d’archéologue : il participe à un travail d’hypothèse et d’interprétation. L’usage de dispositifs interactifs et de multimédia offrent une image plus actuelle du métier. Cette profession est certes parfois associée à l’artisanat d’art, mais elle n'a pour autant pas la finalité de produire ou créer. 

 

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« Archéologie d’une ville romaine, Ratatium » au Chronographe à Nantes, 2020 © CD

 

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Musée du 11 Conti à la Monnaie de Paris, 2018 © CD

 

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Ateliers de fabrication de la monnaie visible depuis l’exposition du Musée du 11 Conti à la Monnaie de Paris, 2018 © CD

 

Il existe aussi « Les savoir-faire du Muséum National d’Histoire Naturelle » à Paris en 2020, une exposition de photographies qui rend hommage aux métiers des agents du musée. Ils pourraient d’ailleurs s’ajouter aux métiers d’un précédent article sur les métiers manuels au sein des musées : « Les mains du musée ». 
Au Musée du Quai Branly, l’exposition temporaire "Frapper le fer, l’art des forgerons africains" en 2020, présente des pièces réalisées entre le 17e siècle et l’époque contemporaine, valorisant le talent technique des forgerons d’Afrique.  
Ces expositions traitent de thématiques variées, mais sont souvent des ovnis perçus comme des sujets originaux sur le marché des expositions, ou bien sont peu médiatisées. 
Les musées de la Fédération Compagnonnique installés dans plusieurs sites sur le territoire français (https://compagnonsdutourdefrance.org/pages/nos-musees), quant à eux, présentent et rendent hommage à l’histoire des techniques et des pédagogies, aux savoir-faire et aux chefs-d ’œuvres du Compagnonnage et de ses métiers. Dans le cas de ces musées de fédération, des métiers artisanaux variés et souvent peu médiatisés sont présentés : plombiers, charpentiers, ébénistes, serruriers, boulangers-pâtissiers…

Le Musée des Maîtres et Artisans du Québec

 

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 Exposition permanente du Musée des maîtres et artisans du Québec (MMAQ) © BY-SA 3.0

 

C’est au Québec qu’il faut se rendre pour trouver des expositions (hors fédérations) se consacrant plus largement aux métiers manuels artisanaux. Le Musée des Maîtres et Artisans du Québec se consacre pleinement à cette thématique. L’exposition permanente « Savoir-faire » parle ici bel et bien de patrimoine, comme nous pouvons le lire sur son site internet : elle « veut montrer la richesse du patrimoine et la pertinence de ces métiers pour la compréhension de notre histoire et notre identité, tout en illustrant les enjeux de préservation et de transmission de ces savoirs immatériels. » Tailleur de pierre, forgeron, flécheuse, vannière, horloger, chaloupier, tonnelier et ferronnier d’art y sont présentés. Cette exposition révèle d’abord des métiers manuels créatifs, pour certains en voie de disparition. Les visiteurs peuvent notamment y « redécouvrir des savoirs qu’ils pensaient peut-être perdus et reconsidérer l’importance et le rôle des artisans et de leurs connaissances immatérielles dans la construction de notre société. »
En 2018, le Musée des Maîtres et Artisans du Québec a présenté « Chefs-d’œuvre des Compagnons du Devoir », particulièrement intéressé par la philosophie du Compagnonnage. « Les Compagnons du Devoir » est une association française installée au Québec depuis la fin des années 1980, elle offre des formations préparant à l’exercice de métiers traditionnels. Dans cette exposition temporaire, des travaux de fin d’année d’apprentissage des compagnons sont présentés : spécialités de plomberie, taille de pierre, menuiserie, cordonnerie, couverture-zinguerie, métallerie, mécanique de précision, charpente, et sellerie.
Ainsi, un musée pleinement dédié à la thématique des professions artisanales peut jouer un rôle essentiel à l’évolution des représentations. Et par ses expositions temporaires, il peut actualiser le propos sur les métiers d’artisans d’aujourd’hui. « Chefs-d’œuvre des Compagnons du Devoir », qui valorise une philosophie, présente un discours qui ouvre un autre champ des possibles, autre que celui du « faire ». 

Des expositions sur l’intelligence des métiers manuels, est-ce que ça existe ?

 

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 « Des mains pour penser », Musée des arts et métiers traditionnels, Salles-la-Source 2017 © Photothèque Conseil départemental de l’Aveyron

 

Ainsi, bien que ces expositions sur les métiers artisanaux manuels soient variées dans leur thématique, le discours s’oriente bien souvent dans le même sens. Enfermant alors ces professions dans une case en n’évoquant qu’une partie des compétences sollicitées dans leur métier, c’est-à-dire les compétences manuelles. Les expositions développant leur discours autour de la pensée, de la réflexion et des compétences cognitives existent, mais sont cependant bien plus rares. 
Deux exceptions dans l’ensemble de ces expositions : d’abord, « Des mains pour penser » au Musée des arts et métiers traditionnels en 2017 à Salles-la-Source. Cette exposition révèle les liens existants entre les pratiques artistiques de Pierre Soulages et l’artisanat, les outils en main. Sur le site Aveyron-Culture, son discours est décrit ainsi : « Une approche anthropologique, fruit de récentes recherches rendant justice à « la part de la main » dans l’histoire de la pensée et dans le processus créatif, complète son parcours. ». L’exposition temporaire s’organise en plusieurs thématiques : « La pensée au bout des doigts », « Faire (avec) les outils », « Le tour de main de l’artisan et de l’artiste », « Matières à penser », « L’atelier, lieu de création privilégié », « La transmission d’un métier et de son savoir-faire », et « Vous avez dit sérendipité ? ». 
Enfin, « La Mano - Arto, Arte, Artefatti » en 2013 au MUSE, Musée des sciences à Trente en Italie. Cette exposition temporaire est à la croisée de la science, de l’art, de l’anthropologie, de la physiologie, de la psychologie, de l’esthétique et des neurosciences. Sur le site internet, elle est décrite ainsi (texte traduit) : « Une véritable découverte des « mille visages de la main » et de ce que l'on en fait, dans une relation tacite entre l'esprit et la main, depuis le début de l'histoire. »
En conclusion : une méconnaissance des métiers manuels artisanaux
Pour conclure et pour faire suite à la présentation de ces deux expositions, voici un extrait de l’ouvrage de Laurence Decréau précédemment cité, qui reprend les propos de Gilbert Simondon tirés de l’ouvrage « Du mode d’existence des objets techniques » : « Certes, dit-il, on s’est accoutumé à réduire l’objet technique à son utilité. Mais c’est là méconnaître son essence. Nul ne peut nier qu’un objet technique ait été conçu pour servir. Or, cette conception est le produit d’une opération mentale, celle de son inventeur. Pour la mener à bien, ce dernier a puisé dans diverses connaissances – connaissance de mécanismes existant déjà, de propriétés physiques ou chimiques de la matière. Grâce à son ingéniosité, son imagination aussi, l’inventeur de l’objet technique a trouvé moyen de surmonter les obstacles qui se présentaient à lui, jugés infranchissables par ses prédécesseurs. Dans le domaine technique, conclut Simondon, la distinction hiérarchique manuel/intellectuel est dépourvue de sens. » 
A cela, Laurence Decréau ajoute : « Au même titre que le livre ou le tableau, l’objet technique est le fruit d’une création. Certes, il ne démonte pas le mécanisme de la jalousie comme Un Amour de Swann, ne nous aide pas à saisir la beauté des jeux de lumière comme Les Meules de Monet. Mais il nous raconte l’histoire d’un homme qui, sollicitant ses connaissances, son imagination, sa faculté de raisonner, a inventé le moyen d’aider les autres hommes à mieux vivre dans leur milieu. Faute de posséder la culture technique suffisante pour apprécier le processus de cette invention, l’usager passe à côté d’une rencontre avec un esprit de valeur. Pire : il se trouve face à l’objet en situation d’aliénation, incapable qu’il est de comprendre son fonctionnement et donc de l’entretenir, de le réparer. »    

 

C.D

 

Pour aller plus loin :

« Tempêtes sur les représentations du travail », Laurence Decréau, 2018

« Une pédagogie par l’objet », Histoire du Cnam : https://www.arts-et-metiers.net/musee/une-pedagogie-par-lobjet