A l’heure où les restrictions budgétaires dans la Culture mettent en péril bon nombre de d’événements culturels, il devient essentiel de trouver d’autres moyens de financements. C’est face à cette problématique que l’équipe Appel d’air a trouvé une solution à sa portée pour la 2ème édition de son événement d’art contemporain à Arras[1] : Le crowdfunding !
Le grand logo d'Appel d'air, crédit graphique : Appel d'air (c)
Le crowdfunding ou « financement participatif » est une technique de financement communautaire de projet via une plateforme web. Les projets déposés sont de nature très diverse : édition de livre, réalisation cinématographique, production de nouvelles technologies, campagne humanitaire ou encore mise en place d’un événement artistique et culturel (tout comme nous). Dans cette quête, la soumission d’une campagne peut permettre le financement partiel ou total d’un projet.
Ainsi, sous la forme de dons participatifs, les internautes contribuent au financement d’un projet en échange d’une promesse de remboursement ou de contreparties. Outre son aspect collaboratif, les plateformes de crowdfunding sont de plus en plus sollicitées pour leur simplicité et leur rapidité de fonctionnement (finis les dossiers dantesques auprès des collectivités et ses méandres administratifs). Un bon plan pour soutenir la création artistique, n’est-ce pas ?
Alors parmi les différentes plateformes : Ulule, KisskissBankBank, Culture Time, Tipeee et j’en passe, laquelle choisir ? Chacune d’elles a ses avantages et ses inconvénients (visibilité, seuils, contreparties, nature du don, pourcentage de commission, défiscalisation, etc). Des guides sont accessibles sur Internet pour orienter votre choix mais le plus sûr est de se coltiner la charte de fonctionnement de chacune des plateformes ciblées. Il convient ensuite de sélectionner la plus pertinente en fonction de la nature du projet, de son ambition et de ses exigences. Ainsi après mûre réflexion et contre tout attente, Appel d’air a choisi Ulule : une bonne audience, une portée internationale, un pourcentage de commission dans la moyenne (soit 8%) et un délai de campagne court mais efficace. Parfait.
Le petit logo d'Ulule, crédit graphique: Ulule (c)
C’est bien tout ça mais comment s’y prendre ?
Il faut d’abord soumettre un projet avec comme objectif une portée citoyenne, créative et/ou solidaire. Appel d’air est un événement éphémère qui questionne l’intime dans la ville à l’aide d’œuvres artistiques participatives. Au service des habitants, nous ne pouvons être davantage dans le cœur du sujet ;
En fonction de son budget, choisir la somme à atteindre… Le choix est cornélien car on souhaite toujours viser plus haut que les étoiles. En effet, avec une plateforme restrictive comme Ulule, il faut atteindre l’objectif financier ciblé avant le temps imparti au risque de perdre la totalité des dons déjà accumulés. Or il est important de garder les pieds sur terre et jouer la carte de la faisabilité. Nous nous sommes fixés sur 1 500€ soit 10% de notre budget total ;
- Avoir une présentation attractive et concise du projet. A l’aide de notre note d’intention et de la présentation de nos 3 concepts : Intime, participatif et éphémère, on répond à vos interrogations !
- Fixer des contreparties. Si KissKissBankBank n’en fait pas une obligation, Ulule oui. En fonction de la somme du donateur, la contrepartie doit être de plus en plus intéressante. Alors oui, on peut voir ça comme une carotte pour faire avancer l’âne mais, au-delà de ça, il est toujours important d’offrir un cadeau de remerciement lorsque l’on fait appel à la communauté. Une simple preuve de bon sens et de respect solidaire. Surtout quand la contrepartie est une bière (Si si, je vous jure) ;
Un chaton, des origamis et un appel au don, crédit photographique: Persona (c)
Avoir une forte communication durant toute la campagne. Avant, pendant, après : il est indispensable d’avoir une communication soutenue pour atteindre votre objectif. Du blog (http://expoappeldair.tumblr.com/) aux réseaux sociaux (https://www.facebook.com/projet.appeldair/ et https://twitter.com/appeldair2), en passant par la presse et le relationnel, communiquer est la voix de la sagesse pour une campagne réussie. Elle nécessite d’entretenir vos réseaux privés et professionnels car ce sont eux vos donateurs (D’où la bière en contrepartie) ;
- Avoir un intérêt pour le marché. Pour nous, il s’agit de répondre à l’offre culturelle de la ville d’Arras et de ses habitants. A nous de voir si nous serons convaincants dans notre mission de démocratisation et de dynamisation culturelle;
- De la patience et du sang-froid. A mi-parcours, la campagne finit toujours par stagner. Il faut s’armer de courage et continuer à communiquer. C’est l’unique clef du mystère ;
Boules coco version Appel d'air sur Instagram, crédit photographique: Quynh Dieu Hoang(c)
- A la fin de la campagne, si le seuil est atteint, *Jackpot* la somme récoltée vous est directement versée sur le compte bancaire de votre structure. Si non, les dons sont remboursés à l’ensemble des donateurs et vous pouvez d’ores et déjà penser à faire des coupes drastiques dans votre budget * Insert new coin*.
En soi, le crowdfunding est un moyen de financement qui rentre en résonnance directe avec les nouvelles alternatives économiques. De Blablacar au Airbnb, l’explosion des plateformes communautaires font rimer rentabilité avec convivialité et sens du service.
Si vous voulez consulter notre projet sur Ulule et nous faire un don, Appel d’air est à 7 jours de la fin de sa campagne. Nous avons encore besoin de quelques dons pour atteindre l’objectif de 1 500€.
Alors n’hésitez à cliquer ici et faire un don :https://fr.ulule.com/appel-dair-2/ ! Merci !
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[1] Pour les curieux, Appel d’air, 2ème édition aura lieu du 17 au 19 mars 2016.
Si vous passez par Arras à ce moment-là, n’hésitez pas !