Saviez-vous que la première apparition du nain de jardin remonte à la Renaissance ? Et bien moi non !
Ce petit barbu au bonnet rouge m’accompagne tout au long de mon apprentissage à la Direction de l’Archéologie du Pas-de-Calais, au sein du Service de la médiation archéologique, pour cette année 2017-2018. Que vient faire ce drôle de personnage dans mes missions professionnelles ? Patience, patience…
Permettez-moi de commencer par vous présenter ma structure d’apprentissage.
Crédit : Fanny DAVIDSE
La Direction de l’Archéologie a inauguré en 2016 un bâtiment à Dainville pour accueillir son service, en cohabitation avec le Centre de conservation et d’études du Pas-de-Calais : la Maison de l’Archéologie. Elle regroupe une secrétaire et une logisticienne, des archéologues ayant chacun leur spécialité, une documentaliste, une régisseuse-restauratrice et des médiateurs, qui travaillent ensemble pour mener à bien les différentes étapes des découvertes archéologiques : de la fouille à l’exposition.
Le Service de la médiation archéologique propose divers dispositifs pédagogiques : une à deux expositions par an à la Maison de l’Archéologie, le prêt d’expositions itinérantes dans les collèges, de nombreuses animations sur place et hors-les-murs, le prêt de mallettes pédagogiques, des visites guidées de chantiers de fouille, ainsi que des rencontres « café-archéo ».
Comment ai-je rencontré mon nain de jardin ?
Crédit : Fanny DAVIDSE
La Maison de l’Archéologie accueille dans ses locaux l’exposition « Futur antérieur. Trésors archéologiques du XXIème siècle après J.-C. » de mars à juin 2019. Créée par le musée romain de Lausanne-Vidy en 2002 et louée auprès de la Cité de la Préhistoire de l’Aven d’Orgnac, cette exposition met en exergue la découverte de notre civilisation du XXIe siècle par les archéologues du futur, 2 000 ans plus tard. Mêlant archéologie et humour, le visiteur découvre le métier d’archéologue et toutes les problématiques d’interprétation qu’il peut rencontrer. L’exposition invite à réfléchir sur la stabilité temporelle des matériaux utilisés de nos jours, ou encore sur la transmission de la mémoire écrite et audiovisuelle de notre monde actuel à nos successeurs. La pièce maîtresse de l’exposition n’est autre que ce fameux nain de jardin, qui, selon nos archéologues du futur, représente un notable ou un prêtre (mais si, mais si…) grâce à ses attributs distinctifs tels que la barbe, le bonnet et les grands yeux. En 4019, un nouveau regard se porte sur le nain de jardin !
Mon apprentissage consiste à adapter cette exposition, notamment au niveau des outils de médiation et à lui insuffler un ancrage local dans le Pas-de-Calais. Dans le prolongement des précédentes expositions, je conçois quatre dispositifs permettant au visiteur de comprendre un thème ou acquérir un savoir de façon interactive. Mon cher et tendre nain de jardin a le droit à sa propre « manipe » !
Par ailleurs, je travaille sur le contenu du livret fourni au visiteur : informations détaillées sur les thèmes de l’exposition autour des textes affichés, photographies des objets et jeux à effectuer pendant la visite ou chez soi.
Manipes de l’exposition et jeux du livret doivent se compléter, sans se chevaucher. C’est là qu’intervient l’analyse de l’objectif de l’exposition et de chaque thème, de l’expérience que tire le visiteur qui prend part à ces interactions, la connaissance des publics pour toucher le plus grand nombre, et bien évidemment la touche créative pour rendre ces activités instructives et innovantes.
Pour découvrir la concrétisation du projet, rendez-vous le 16 mars 2019 à la Maison de l’Archéologie à Dainville ! En attendant, mon nain de jardin et moi-même gardons précieusement le mystère…