Sont les nouvelles super-héroïnes des structures culturelles. Mais qui sont-elles ? Comment les faire intervenir dans nos institutions ?

Le plus important quand on se lance dans la réflexion et que l’on veut faire appel à elles, c’est peut-être de se demander en premier lieu pourquoi on souhaite les voir apparaître ?

 

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© Mathilde Pavaut

 

Pour savoir vers lesquelles se tourner, participation, collaboration ou co-élaboration, il faut se poser les bonnes questions et définir ses objectifs. La plus grande nuance entre toutes c’est le degré d’implication et d‘engagement du visiteur dans l’action, dans le projet. Ils sont tous bien sûr reliés à un autre protagoniste un peu plus caché malgré sa mise en lumière de ces derniers temps qui sont Les droits culturels :

 

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© M.P

 

Tout d’abord nous allons tenter de définir les personnalités de ces trois personnages.

 

Participation : 

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Il implique un engagement/acte physique ou mental du public. Il permet une intervention de celui-ci qui aura un impact ou non dans l’exposition ou le projet.

 

Collaboration :

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Implication par le fait d’être acteur / appropriation d’un sujet, d’un lieu / création collective / association à la création.

 

Co-élaboration :

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© M.P

Elle suppose une plus grande implication du visiteur dans les projets. Présent à la naissance ou acteur de cette naissance un groupe défini (étudiants, locaux…) prend part à la mise en place d’un projet.

 

S’impliquer dans un projet avec l’une de ces super héroïnes permet au public de mieux comprendre tout d’abord les enjeux liés à un projet culturel. Par ailleurs, il permet au public d’exercer plusieurs de ses droits culturels comme celui de participer à la vie culturelle mais permet aussi de renforcer les liens de collaboration et la relation entre l’institution et la population locale. Ainsi ces super-héroïnes contribuent à renforcer le mieux vivre ensemble.

 

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© M.P

 

Bien sûr chacune d’entre elle ne peut intervenir dans tous les projets. Il est donc bon de faire un choix, par exemple :

Je veux créer une exposition qui doit circuler hors les murs ma thématique est susceptible de croiser des thématiques de patrimoine local. Je peux faire intervenir la collaboration pour qu’une partie de l’exposition mette en valeur les archives locales.

Je souhaite créer un projet autour d’une culture définie  et ses pratiques culturelles. Je peux faire intervenir la co-élaboration et construire avec une équipe projet faisant partie de cette communauté.

Je souhaite que le visiteur comprenne un mécanisme complexe d’un moteur. Je peux faire intervenir la participation et proposer par exemple un atelier de construction animé par un médiateur.

Ces différents exemples ne sont pas des injonctions. Pour définir la meilleure méthode adaptée à votre projet il convient d’analyser les différents outils à votre portée et le but recherché.

Enfin nos super héroïnes demandent du temps pour être intégrées au fonctionnement des institutions, le public est parfois difficile et doutera sûrement de son intérêt à participer. Prenez le temps de lui proposer des petites expériences avec celle-ci avant de vous lancer dans de grands projets.

Pour finir, il faut surtout prendre le temps dans ces projets car le public qui deviendra acteur n’est pas une machine et ne connaît pas comme vous les rouages des institutions, accompagnez-le en douceur !

Et si vous avez besoin d’aide tournez-vous vers les squats, tiers-lieu, communs peu importe le nom que vous leur donnez nos super-héroïnes sont déjà souvent présentes entre leurs murs !

 

Mathilde Pavaut

 

#participatif

#collaboration

#droitsculturels

 

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