La Folie s'empare de Grévin : nocturnes spéciales Halloween
Cher lecteur, êtes-vous un adepte d'Halloween ?
Halloween – dont le nom est la contraction de l'anglais « All Hallows Eve » qui pourrait signifier actuellement « the Eve of all Hallows'Day » soit « la veille de la Toussaint » en français – est fêté tous les 31 octobre. Cette fête serait un héritage de la fête de Samain célébrée à l'origine par les Celtes. C'est le pape Grégoire III qui, en déplaçant la fête catholique de la Toussaint au 1er Novembre, christianisa cette fête païenne. Aujourd'hui, Halloween est fêté en majorité par les enfants qui se déguisent en monstres, sorcières et autres diableries et font du porte à porte afin de récolter des bonbons ou de jeter des sorts. Enfantillages alors ? Nous en sommes loin car les musées se parent eux aussi des couleurs d'Halloween, dont le musée Grévin. Ce dernier aux décors baroques présente une collection de sculptures de cire. En effet, c'est en 1881 qu'Albert Meyer, le directeur du quotidien Le Gaulois, propose à Alfred Grévin, sculpteur, caricaturiste et costumier, de créer des sculptures de personnalités qui font la Une de ses journaux. La photographie n'était pas encore très usitée dans la presse à cette époque et les lecteurs pourraient ainsi visualiser les personnes qui défrayaient les chroniques. Alfred Grévin accepte et c'est le 5 Juin 1982 que le musée ouvre ses portes dans un succès retentissant. Il compte aujourd'hui plus de deux cents personnages de cire en allant de Jules Verne à Marie-Antoinette, en passant par Amélie Nothomb ou encore Jean-Paul Gaulthier.
Mais vous êtes-vous déjà demandé si ces statues de cire prenaient vie à Halloween ? Sont-elles le bon ou le mauvais reflet de leurs « originaux » ? D'un simple musée de cire la journée, il devient la nuit un laboratoire où se déroulent de terribles expériences. L'Art de muser a testé pour vous les nocturnes spéciales Halloween du musée Grévin. Pour l'édition 2018, le musée Grévin prend les couleurs d'un hôpital. « Pas si effrayant que cela » me direz-vous ? Attendez, cela ne fait que commencer !
Médiatrice au musée, membre de l'USPPE © Elise Mathieu
Nous sommes à Paris à la fin du XIXe siècle. Les grandes expositions universelles ont levé le voile sur la beauté de la capitale. Cependant, ses rues sont infestées de vermine. Rat, cafards, déchets ? Non, bien pire que cela : malfrats, voleurs, prostituées, meurtriers, des gens dont il faut se débarrasser ! C'est en tout cas ce que pense le préfet de police de la ville. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, vous avez été « ramassé » par ses hommes et emmené de force au musée que l'USPPE a investi. Cette Unité de Soin Pour Personnes Extrêmes va s'occuper de vous et lorsque vous ressortirez, vous serez devenu un citoyen modèle. Enfin, si vous en ressortez...
Aperçu d'un lit de cet « hôpital » © Elise Mathieu
A peine entrés dans le musée, vous devez enfiler une blouse afin que les « médecins » vous décontaminent. Suivez les ordres à la lettre et pas de faux pas ! Toutes les équipes de l'USPPE sont là pour vous remettre sur le droit chemin. Au fil de votre avancée dans le musée, vous assistez à d'étranges scènes... Vous vous rendez vite compte que ces médecins sont sans scrupule et les professeurs avides d'expériences. Les statues de cire se mélangent aux médiateurs qui prennent un malin plaisir à se fondre dans le noir pour vous surveiller. Au détour des différentes salles, vous rencontrez de nombreuses personnes qui tentent de vous faire devenir de bons citoyens mais rien à faire ! Que vous agissiez comme ils le souhaitent ou non, vous avancez inexorablement vers la « chambre 6 », un endroit terrifiant d'après les dires des autres prisonniers, un endroit où l'on ira jusqu'à « effacer votre corps »...
Expérience pratiquée sur un prisonnier (médiateur) © Elise Mathieu
Vous voici finalement arrivés dans cet endroit tant redouté, la « chambre 6 » ! Plus d'expériences, ni de médecine frauduleuse mais la rencontre avec la mort elle-même ! Un seul mot « FUYEZ » avant qu'elle ne vous rattrape pour vous donner son baiser...
La visite du musée Grévin s'achève ainsi. L'Art de muser a beaucoup apprécié ces nocturnes « La Folie s'empare de Grévin » à l'occasion d'Halloween 2018 ! Le jeu d'acteur est saisissant et l'atmosphère dégagée par le musée se prête parfaitement au thème. Les équipes du musée ont vraiment su réinventer la fête. Il n'y a plus qu'à surveiller l'édition 2019 et, justement, Halloween approche...
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Elise Mathieu