Présentation de trois projets tuteurés en cours de réalisation par le master MEM...

 

Science extraordinaire ! 

« Nous sommes d’un temps où tout arrive, on a presque le droit de dire où tout est arrivé. Si notre récit n’est point vraisemblable aujourd’hui, il peut l’être demain, grâce aux ressources scientifiques qui sont le lot de l’avenir, et personne ne s’aviserait de le mettre au rang des légendes. » 
Le Château des Carpathes, Jules Verne,1892

 

Sciences Extraordinaires

À l'occasion des 150 ans du roman de Jules Verne De la Terre à la Lune, le Palais de l'Univers et des Sciences de Cappelle-la-Grande prépare une exposition temporaire pour septembre 2015.

Dans ce roman, Michel Ardan et ses compagnons décident de voyager dans un projectile géant pour atteindre le sol lunaire. Ce projet fou répond au désir des hommes de s'aventurer sur des terres inconnues, un désir qui ne s'érode pas avec le temps puisqu’aujourd’hui encore il nous anime. L’œuvre de Jules Verne faisait rêver et fait toujours rêver parce qu'elle est toujours d'actualité. Au XIXesiècle, Jules Verne imagine l'Homme capable de poser le pied sur la Lune, une utopie qui devient réalité le 21 juillet 1969.

À l'aube de ce troisième millénaire, on ne regarde plus tant vers la Lune et l'infinité de l'espace que vers de nouveaux territoires à explorer. L'infiniment petit des nanotechnologies ou la robotique s'attachent à révolutionner notre quotidien et à améliorer notre santé. De plus, les progrès de la médecine sont tels que d'ici 2025 des cellules artificielles pourraient régénérer le corps humain et remplacer des tissus ou organes défaillants.

Les utopies scientifiques ont toujours nourri l'imaginaire des hommes quelles que soient les époques. Les années passent, la science avance et les utopies changent : certaines se transforment par les avancées scientifiques, d'autres apparaissent, d'autres disparaissent.

Bien que Jules Verne soit considéré comme un visionnaire, certaines utopies actuelles ne pouvaient être imaginées à son époque. S’il vivait aujourd'hui, quelles inventions feraient partie de son œuvre ? Quelle serait sa vision sur les nouvelles utopies?

Le but de cette exposition est de plonger le visiteur dans ce monde d'utopies et de le faire rêver en lui dévoilant les projets fantastiques que la science permet d'imaginer pour le futur. Le projet s’inscrit dans un environnement dynamique, riche en institutions culturelles et scientifiques soutenues et valorisées grâce au label de “capitale régionale de la culture 2013” de Dunkerque. À travers un parcours transdisciplinaire, interactif et riche en manipulations, la découverte des sciences se veut ludique. Il vise en particulier à sensibiliser un public adolescent, réceptif aux inventions et expériences nouvelles. Les enseignants pourront aussi trouver dans les nombreux thèmes abordés l’occasion d’allier le programme scolaire aux expérimentations scientifiques.

Avec : Capucine Cardot, Cyrielle Danse, Beatrice Piazzi,Thi-My Truong, Pauline Wittmann

 

 

LE TRAVAIL EN CORPS, ENCORE...

"Le travail s’inscrit dans la chair même qu’il a modifiée, y laissant des stigmatesindélébiles."[1]
N. Thiéry

 

Travail Encore

Fruit du rapprochement amorcé dès 2012 entre l'Hippodrome de Douai et le Théâtre d'Arras, le TANDEM scène nationale Arras-Douai, explore la création contemporaine, proposant spectacles théâtraux et chorégraphiques, formes pluridisciplinaires, arts du cirque, concerts et rencontres tout au long de cette nouvelle saison 2013-14, encore plus accessible grâce au site internet, à la plaquette de présentation et au journal bimestriel communs.

Lieu de fabrique artistique, le TANDEM Arras-Douai soutient les projets d'artistes, notamment ceux du Nord-Pas-de-Calais par des résidences, des coproductions en instaurant des rendez-vous « hors les murs » sur un territoire élargi à une quinzaine de communes en partenariat avec des élus et des responsables associatifs et éducatifs.

En commanditant une exposition sur le thème du travail, le TANDEM poursuit le questionnement déjà amorcé dans sa programmation actuelle sur la société, le politique, la liberté, l'amour et la mémoire, en particulier dans les spectacles RequieMachine, Contractions et Love and Money proposés lors de la saison 2013-2014. Au cours du premier trimestre de l’année 2015, les deux théâtres accueilleront l’exposition « Le travail en corps, encore… » présentée en deux actes consécutifs : l’acte I à Douai puis l’acte II à Arras. La programmation de la future saison 2014-2015 entrera également en résonance avec cette exposition.

À travers les témoignages d'employés, d'ouvriers, de cadres ou d'intermittents et à la croisée des regards d'experts, des cientifiques, de chercheurs ou d'artistes, l'exposition questionne le rapport actuel du corps de l'individu au travail via les gestes, les postures et les attitudes. Par le biais de différentes formes allant de l'œuvre d'art au témoignage, elle met en lumière les effets du travail sur le corps en rappelant à quel point celui-ci est en permanence sollicité. En effet,  le travail s'incarne dans notre corps tant dans ses dimensions physiques que psychiques, révélant sa fonction identitaire.

L’exposition se découpe en quatre séquences, réparties équitablement dans les deux lieux. Chacune de ces séquences évoque différentes visions de l’incarnation du travail dans le corps. L’acte I rassemble le corps-outil et le corps intelligent, quant à l’acte II, il réunit les deux autres parties, qui sont le corps éprouvé et le corps transposé. Ce découpage permet d’avoir une vision transversale du travail dans des secteurs différents et vu à travers divers regards, tout en étant assez précis pour faire ressortir un argument particulier par rapport au corps.

Enfin, en vue de s'inscrire dans cette dynamique de rapprochement des deux lieux, l'exposition s'adresse aux publics fréquentant régulièrement les deux scènes, mais vise également un public étudiant afin de développer la connaissance et la fréquentation de ces deux structures associées.

Avec : Sabrina, Marine, Anne, Marie et Cécile

[1] Natacha Thiéry, « Parler, filmer, travailler. La voix, le regard et la main dans les Portraits de Alain Cavalier », Dire le travail. Fiction et témoignage depuis 1980, dir. Stéphane Bikialo et Jean-Paul Engelibert, La Licorne, Presses Universitaires de Rennes, février 2013, pp. 115-129, p. 117. 

 

 

Dispositifs de médiation pour penser la diversité 

 

Projet Diversite

Chaque individu est unique. Personne ne possède le même patrimoine génétique, la même vie ou le même environnement culturel. Nos différences peuvent entraîner l'incompréhension, la peur et le rejet de l'Autre. L'être humain a souvent tendance à définir autrui sur la base d'un critère unique : la femme est faible, l'arabe est voleur,  le blanc sent le cadavre, le noir court vite....

Ces stéréotypes naissent au cœur de notre quotidien, d'un réseau d'habitudes, de pensées, de gestes qu'il est nécessaire d'interroger. Ne serait-ce pas ce quotidien et ces préjugés que nous devrions regarder autrement, en faisant un pas de coté, pour mieux les redécouvrir et renouveler notre regard ? Comment interroger les stéréotypes qui sont ancrés dans nos sociétés ?

La Fondation Lilian Thuram – Éducation contre le racisme, créée en 2008, a pour principal objectif de promouvoir la diversité et de lutter contre toute forme de discrimination. Pour cela, elle crée et soutient des projets de sensibilisation notamment à destination du jeune public. Souhaitant pérenniser son action, la Fondation s'allie pour dix années avec Les Petits Débrouillards. Cette associationnée au Québec il y a vingt-cinq ans, vise à vulgariser les savoirs scientifiques auprès des publics. De ce partenariat naîtra une exposition itinérante qui circulera en France et en Suisse courant 2015. Cette exposition proposera des supports multiples de médiation en faveur de la diversité et de l'éducation à l'altérité.

A partir d'un état des lieux des connaissances scientifiques, il s'agit de concevoir et de réaliser des dispositifs de médiation. Ces outils s'adresseront à tout type de public en quatre langues (italien, allemand, français et anglais) et devront rester pertinents pendant dix ans. Développer Le vivre ensemble est au cœur de ce projet. Le but de ces dispositifs est de favoriser la connaissance scientifique, la rencontre et l'échange entre les visiteurs au sein d'une ambiance conviviale, ludique et décomplexée.

Nos dispositifs pédagogiques seront conçus en prenant appui sur les connaissances scientifiques actuelles. Le but de nos dispositifs sera de faire prendre conscience de l’impact des stéréotypes sur notre rapport au monde. Nous privilégierions trois publics cibles : les 8-10 ans, les 10-12 ans et les 12-14 ans. Ces âges correspondent à des étapes charnières dans la sociabilisation des individus. La perception de l’Autre n’étant pas encore complètement figée, nos dispositifs auront un plus grand impact sur ces publics cibles. L'expérience sensorielle sera activée par des outils pédagogiques plaçant le corps au centre d'une redéfinition de lui-même : mon corps est mien peut devenir mon corps est autre. Parce que l'humain n'est pas un être figé, dans le temps, l'espace et la société, prendre conscience de l'infinie plasticité des représentations semble un point d'entrée pertinent à l'émergence d'une conscience ouverte et bienveillante à la différence.

Avec Lilia, Ludivine, Ophélie, Astrid