Parmi les parcours possibles offerts par son audio-guide, le Louvre-Lens propose aux enfants âgés de 8 à 12 ans un voyage au cours duquel, à travers l’avatar de Miss Anne ou Doc Sam, ils deviennent des aventuriers de l’Art prêts à explorer les âges, de l’Antiquité au XIXème siècle. En quête d’aventures, mes rêves de petite fille fan d’Indiana Jones sont ressortis et je me suis lancée dans ce périple temporel d’une durée de quarante-cinq minutes !

 


Crédits :  Emilie Etienne

 

La chasse aux trésors 

A l’aide d’une carte, l’aventurier a pour mission de remonter le temps et de partir à la conquête de dix œuvres dans la « Galerie du Temps ». Sur un fond sonore approprié et un ton humoristique qui sollicite l’attention de l’enfant, le discours, semblable pour les deux avatars, est très agréable et accessible à tous. En incitant l’aventurier à se référer au cartel, le guide l’encourage également à devenir un visiteur indépendant, avide de connaissances.

 

Les outils

Pour l’aider dans sa quête du savoir, l’aventurier de l’Art dispose d’une mallette scientifique qui lui permet de compléter le discours du narrateur. Celle-ci contient des dispositifs qui lui permettent notamment de dater, de scanner et de s’interroger sur l’œuvre.

Pour moi, quelques inconvénients sont à relever sur les performances de l’appareil mal ou très peu exploitées. L’application « Scannix » permet d’orienter l’enfant sur certains éléments de l’œuvre grâce au discours du narrateur.  Mais il écoute les indications sans pouvoir visualiser les détails sur l’écran qui ne diffuse que la photographie complète ou partielle de l’œuvre. J’aurais apprécié être guidée et pouvoir zoomer en même temps que le commentaire. D’autant plus que les collections, situées en hauteur, peuvent être difficilement accessibles aux enfants qui ne peuvent pas en apprécier toutes les subtilités !


Crédits : Emilie Etienne

 

Attention ! Traverser les siècles, voire les millénaires, n’est pas si facile ! L’esprit d’aventure ne suffit pas, il faut également être curieux car pour accéder à l’œuvre suivante, les aventuriers de l’Art sont mis à l’épreuve. Une énigme est posée pour chaque œuvre avec quatre possibilités de réponse. Le droit à l’erreur est autorisé mais, en cas de mauvaise réponse, il n’obtiendra pas le trésor de l’étape en récompense mais pourra passer à l’œuvre suivante.

En plus des énigmes, le parcours est semé d’embuches. Deux scientifiques, le professeur Mezopo et le scientifique Paolo Plano, attendent l’aventurier au détour d’un siècle pour le mettre en difficulté. Simples et ludiques, ces épreuves permettent à l’archéologue et l’artiste, qui sommeille en nous, de s’exprimer et d’appliquer sur le terrain les connaissances acquises.

Point négatif : l’application « énigme » est proposée en premier, suivie par celle de la « mallette pédagogique ». Or, l’option« énigme » choisie, il n’y a pas possibilité de retour sur la « mallette pédagogique » pour cultiver son érudition. Cette dernière est jugée inutile en cas de bonne réponse. Dans ce cas, il serait appréciable d’inverser la disposition de ces applications.

Leretour au XXIème siècle se fit sans trop de difficultés. Grâce à des commentaires concis et des outils qui permettent de capter l’attention des enfants, les siècles passent rapidement. Ce voyage dans le temps m’a permis de me rendre compte d’une chose. En comparaison, le discours du parcours adulte, souvent trop long et monotone, paraît sortir tout droit d’un autre âge.  

 

Emilie Etienne