Jusqu’au 6 janvier 2020, le Palais des Beaux-Arts de Lille présente  l’exposition « Le rêve d’être artiste – comment les artistes sont devenus des artistes ? ». Un sujet délicat car le thème de l’exposition peut s’avérer difficile à aborder, voire élitiste. Le Palais des Beaux-Arts tente de relever le défi grâce à une approche pédagogique et aux  nombreux outils pour accompagner le parcours. Visite à travers le regard d’une petite fille espiègle.
 
Chic ! Un espace rien que pour moi !
 
Aujourd’hui, c’est mon anniversaire : j’ai 8 ans. Pour le fêter, ma grand-mère Iphigénie (mamie Phi) m’emmène au Palais des Beaux-Arts de Lille. Elle me dit qu’on y parle de comment on devient un artiste. Mamie Phi est peintre et quand je passe du temps avec elle, elle m’apprend à dessiner. 
Ça y est, nous sommes arrivées au musée ! J’aperçois tout de suite dans la grande salle un espace appelé « graine d’artiste ». J’ai envie de découvrir ce que c’est ! J’y trouve une grande table pour dessiner, avec des chevalets, des reproductions d’œuvre d’art et des fruits en plastique à dessiner. Mamie Phi m’apprend que c’est une nature morte. Pendant que je dessine, elle s’assoit dans un fauteuil et me regarde. 
 
Pendant qu’Adèle court jusqu’à la table de dessin de l’espace enfant, je m’installe dans un fauteuil. Quel plaisir de pouvoir se poser et observer sa petite-fille dessiner ! J’aperçois posé sur une petite table à côté de moi un livret coloré ! Il contient de nombreux jeux en rapport avec l’exposition. On y trouve par exemple une frise chronologique pour aider le petit visiteur à comprendre la notion d’artiste et des jeux d’observations des œuvres. Je m’empresse d’en prendre un et de le proposer à Adèle. Celle-ci est ravie ; en route pour l’exposition !

 

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L’espace enfant dans l’atrium ©C.DC

 

Les applis spéciale visite de Mamie Phi
 
Après avoir donné nos billets d’entrée au vigile, nous descendons les marches et découvrons dans la galerie des Antiquités un curieux couple d’hommes préhistoriques. Je remplis alors la première page de mon carnet : les artistes existent depuis la préhistoire, ils dessinaient déjà sur les murs de grottes ! 
 
A l’entrée de l’exposition, une affiche indique que je peux accompagner ma visite d’informations supplémentaires grâce à l’appli Soundcloud. Je sors mes écouteurs et enclenche l’application : Adèle a son livret, à mon tour de profiter !
 
Nous arrivons dans une première salle avec une vidéo. Mamie Phi m’apprend qu’il s’agit d’une performance : c’est un spectacle donné par des artistes pour faire passer un message. Là, Jay-Z et Marina Abramovic dansent dans un musée : je ne comprends pas trop, je vais vers les peintures… 
La grande salle d’exposition est divisée en 6 parties, comme les chapitres d’un livre. Ça me plait ! Dans la première salle, je découvre que les artistes signent leurs œuvres. C’est ce qui permet de reconnaître leur travail. Je cherche alors les plus belles signatures. Ma préférée est celle de Ribero. J’ai eu du mal à la trouver : elle était cachée sur le crâne tenu par le vieux monsieur du tableau ! La deuxième salle parle des mécènes. Je ne savais pas que des gens pouvaient donner de l’argent pour aider un artiste. Grâce au livret jeu, j’imagine que je dois acheter du matériel avec l’argent donné par un mécène. Ce n’est pas toujours facile de bien choisir de quoi on a besoin ! 

 

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L’artiste et le mécène, extrait du livret enfant ©C.DC

 

Les salles se suivent et je commence à m’ennuyer…Mamie Phi me propose alors un jeu. Grâce à son téléphone, je joue à un quizz pour découvrir quel type d’artiste nous sommes. 
 
Le quizz disponible via l’application Messenger du musée a ravi Adèle. Il s’agit d’un chatbot nous posant des questions et auxquelles on répond grâce à des propositions. Résultat : je suis une peintre bohème, et Adèle un artiste de génie. Elle a l’air motivée : une fois rentrée, elle essaiera de peindre, c’est sûr.
 
Après quelques salles, nous entrons dans la dernière. Celle-ci nous fait beaucoup rire. Un artiste n’est pas toujours sérieux, il sait aussi avoir de l’humour ! Mamie Phi me montre une publicité avec Dali qui mange du chocolat. Ses moustaches remontent toutes seules : c’est rigolo ! 
 
Presque tout bon !
 
Nous sortons de l’exposition et Mamie Phi m’emmène goûter au café dans la grande salle. Je finis alors de remplir mon carnet. La dernière page me demande si j’ai aimé l’exposition. Je coche les cases « je me suis bien amusé-e » et « je veux être un artiste ! ». 
 
Pour ma part, j’ai beaucoup aimé les explications sur Soundcloud et l’espace bien proportionné. Je suis très contente des explications données au-dessus de chaque œuvre. Elles sont claires et s’intéressent à des anecdotes. Par contre, j’ai eu mal au cou : les cartels n’étaient pas faciles à lire quand on se rapproche de l’œuvre. Adèle aussi aurait eu du mal à lire : ils étaient trop hauts… J’aurais aussi aimé avoir plus de couleurs dans l’exposition, parce que les salles toutes blanches je trouve ça morne. 

 

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Des cartels intéressants mais trop hauts. © Stéphanie Devisscher

 

Une fois rentrée à la maison, je commence mon premier travail d’artiste : je reprends mon livret, je me dessine et j’ajoute un collier à fleurs et un perroquet sur l’épaule que je découpe dans le carnet. C’est décidé : moi aussi je veux devenir une artiste !

 

Clémence de CARVALHO

 

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