Journée d'étude : La gestion des fonds patrimoniaux dans un monde en transition
Journée d'étude : La gestion des fonds patrimoniaux dans un monde en transition
La gestion des fonds patrimoniaux dans un monde en transition
Journée d’échanges interprofessionnels.
24 janvier 2025 – Centre de Conservation du Louvre - Louvre Lens Vallée
Journée organisée par le Master Expographie Muséographie Ecoresponsable de l’Université d’Artois en partenariat avec le Centre de Conservation du Louvre et Louvre Lens Vallée.
Le développement des collections est au cœur de l’activité des musées. Dans un contexte de questionnement fondamental du rôle du musée, sur fond de mondialisation, de crise climatique et d’incertitudes économiques, la pratique même de l’acquisition peut être questionnée. Pourquoi un musée acquiert-il ? Peut-on tout acquérir ? La question des restitutions est-elle taboue ? Une fois l’acquisition opérée, comment gérer les collections hors-normes ? En passant par le contrepoint des archives et des bibliothèques, mais aussi en évoquant la collection numérique, le colloque explore les enjeux des acquisitions et de la gestion des collections dans des institutions muséales variées. Ne doit-on pas désormais en interroger la pertinence ? Car tous les musées ne sont pas logés à même enseigne, et si la question de la sélection et du renoncement est présente depuis longtemps dans les musées d’ethnographie et les musées techniques, la chose est moins évidente dans les institutions d’arts. Comment ces questions sont-elles abordées par d’autres institutions de conservation hors du champ muséal, dans les services d’archives, de conservation audiovisuelle ou encore dans les bibliothèques ? Les autres lieux traitant de patrimoine peuvent nous inspirer, pour cela le séminaire se veut transdisciplinaire et ouvert sur des lieux aux collections très éloignées. De nombreux exemples peuvent être cités où l’intégration de critères environnementaux dans les politiques d’acquisitions de collections conduisent à l’idée de renoncement. Les questions de place ne sont pas les seules en cause, si depuis longtemps les musées d’ethnographie ont dû s’interroger sur les critères éthiques pour sortir d’une vision occidentale prédatrice (le musée cannibale), ce sont des raisons environnementales que l’on peut également évoquer désormais.
Renoncements et alternatives Le renoncement est une pratique observée dans plusieurs musées, et l’approche de la « décollection » est encore plus taboue. Au mitant des années 80, le muséologue Bernard Deloche proposait de ne conserver les expôts que sous forme numérique ! Son propos retrouve-t-elle une forme d’actualité ? Pourtant les enjeux du numérique sur le plan environnemental questionnent également.