Annie Ernaux, la lutte des places
(titre provisoire – en date de février 2024)
Exposition temporaire itinérante pour mars 2025
Vouée à itinérer en France, au sein de bibliothèques et de médiathèques, cette exposition sera présentée pour la première fois en mars 2025 à la médiathèque de l’Université d’Artois, Université où s’est tenu le premier colloque international sur l’œuvre de l’écrivaine. Elle est pensée pour être transportable, solide, durable et gratuite pour le public. Les chargées de muséographie accompagneront la première implantation de l’exposition, puis la Bibliothèque Universitaire d’Artois, (SCD, site d’Arras) assurera l’itinérance dans les
Annie ERNAUX 2022, photographiée par Francesca Mantovani ® Editions Gallimard points d’accueil pendant cinq ans. Elle itinérera d’abord dans les Hauts-de-France (La BULCO Dunkerque de l’Université de la Côte d’Opale, La DIRBIB de l’Université Picardie Jules Verne, site de la Citadelle à Amiens), puis à Cergy-Pontoise, avant de gagner d’autres villes françaises ou limitrophes francophones.
L’œuvre d’Annie Ernaux - ses récits mais aussi ses interventions dans la presse - est le point de départ d’une réflexion sur son approche sociologique en tant que transfuge de classe, son implication politique et féministe, pour aborder des problématiques sociologiques actuelles. En envisageant les combats féministes et de classes sociales de manière intersectionnelle, l’exposition met en lumière les rapports dominants-dominés.
Au-delà des spécialistes et amateurs d’Annie Ernaux ou de littérature, les publics de cette exposition sont avant tout les usagers des bibliothèques-médiathèques comme les étudiants, les associations, les lecteurs. Le but est d’encourager les visiteurs à se questionner sur leur place dans la société, par rapport à d’autres. Les lieux d’itinérance auront la possibilité de développer une programmation culturelle associée. Des mises en débats, des questionnements, conviennent à faire dialoguer plusieurs générations, des années 1940 à nos jours.
Une exposition littéraire n’est pas la simple présentation d’un livre sous vitrine, aussi permettra-t-elle aux visiteurs d'interagir avec le contenu de l’exposition. En évitant le piège du sur-texte, elle veut générer une pensée active, des échanges et réactions grâce à des dispositifs, des manipulations et des montages audiovisuels et sonores.
Exposition itinérante, conçue et produite par l’Art de Muser, association de filière du master Expographie-Muséographie de l’Université d’Artois.
Conception muséographique : Ninnog Blanchard-Cosquer, Séléna Bouvard, Elise Klein, Gaëlle Magdelenne et Léa Sauvage
Conseil scientifique : Pierre-Louis Fort, Professeur des Universités, Cergy-Pontoise
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Jouer, la guerre entre nos mains
[titre provisoire]
L'Historial de la Grande Guerre centre son propos muséographique sur le vécu des individus, combattants et civils avec une approche historique comparée, croisant les visions des nations belligérantes. L'exposition Les Enfants dans la Grande Guerre (2003) insistait sur la vie quotidienne et la mobilisation morale des enfants au service de l'effort de guerre. En écho, l'exposition Jouer, la guerre entre nos mains, qui sera inaugurée en 2025, questionne la présence de la thématique guerrière dans l'univers ludique, à travers les époques, les conflits et les sociétés. Conçue en coopération avec le Master Expographie Muséographie de l'Université d'Artois, elle a pour objectif de diversifier le public de l'Historial par le biais d’une thématique intergénérationnelle.
Du classique soldat de plomb au jeu vidéo Call of Duty, la guerre est une thématique structurante de l'industrie ludique telle qu'elle s'établit à la fin du XIXe siècle. Les fabricants, qu'ils soient industriels ou artisans, varient les formes et les types de jouabilité pour s'adresser à un public toujours plus large, enfants comme adultes. Les jouets de guerre sont la matérialisation d'une culture guerrière, façonnée en grande partie par les acteurs de l'industrie et les joueurs eux-mêmes. Particulièrement pendant la Première Guerre mondiale, ils deviennent des outils idéaux de propagande qui transmettent une représentation biaisée du conflit aux jeunes générations. Pour le petit garçon, jouer à la guerre devient une étape dans la construction de sa virilité et de son rapport à la société. Aujourd’hui, l'ultra-réalisme des jeux vidéo soulève un débat perpétuel à propos de l’impact des jeux de guerre sur le comportement des joueurs.
L'exposition présente des jeux traitant de conflits appartenant à notre époque contemporaine et au monde occidental. Elle interroge le pourquoi des jeux de guerre, leurs évolutions, leurs pratiques ou leurs enjeux qu’ils soient culturels, sociaux ou économiques. Cette exposition est l’occasion de valoriser la collection de l’Historial et de la conjuguer avec d’autres collections. La démarche muséographique met l'accent sur l'interactivité et l'attachement au jouet. Dans cette continuité, un espace de jeux de société situé au café de l'Historial prolonge la visite. Le parcours permanent du musée ainsi que le musée de Thiepval entreront en échos avec l'exposition.
La cité, entre idéal et utopie
(titre provisoire) -
Exposition temporaire pour mars 2025 - Mundaneum, Mons, Belgique
Galerie 2e étage
Le Mundaneum à Mons inaugure en mars 2025 une exposition temporaire sur le thème de la cité utopique. L'exposition s’articule autour du processus de réflexion et de construction du rêve au plan urbain. Ce processus sera principalement illustré par le projet de la Cité Mondiale des fondateurs du Mundaneum (Paul Otlet, Henri La Fontaine, Léonie La Fontaine) avait pour ambition de répandre la connaissance dans le monde et d’être un instrument de coopération internationale au service de la paix.
Réf. : ARC-MUND-CM-001Cette vision idéalisée d’une cité ne cesse d’évoluer en fonction des aléas historiques et des besoins des sociétés. Avec le temps, les valeurs et les techniques évoluent, aussi faut-il replacer chaque projet dans son contexte historique, géographique et socio-économique pour en comprendre le caractère utopique. A travers le monde, ces projets se sont différenciés selon les idéaux défendus, utopiques pour certains, et dystopiques pour d’autres.
Ainsi, cette exposition co-construite avec le Mundaneum amène le visiteur à se questionner sur l’utilité de l’utopie pour la société et pour lui. Afin d’enrichir cette réflexion autour du processus d’élaboration d’une cité utopique, il s’agira de présenter d’autres exemples évocateurs qui témoignent de la variété des cités utopiques. Ne seront présentées que des cités qui ont existé ou ont fait l’objet d’un projet architectural. Cette exposition sera pour le visiteur un moyen de produire une nouvelle vision collaborative de la ville de demain face aux nouveaux enjeux contemporains.
Conception muséographique : Antoine Dabé, Lucas Gasgar, Camille Paris et Margaux Savignac.
Commanditaire : Équipe du Mundaneum, Eva Busoni, Clara Louppe, Aurélie Montignie, Vincent Desfromont, Stéphanie Manfroid.
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