L’exposition Que cachent nos bouquets ? aborde les liens intimes entre humains et fleurs, l’impact environnemental de ce bien et propose des pratiques éco-responsables comme solutions.

Quels liens intimes entretenons-nous avec les fleurs ?  Les Romains en abusaient lors des banquets richement ornés. Ils faisaient venir des bateaux entiers de fleurs. C’est dans des laboratoires secrets que les Egyptiens confectionnaient leurs parfums pour se protéger, honorer le cœur des dieux et accéder à la vie éternelle. Aujourd’hui, les fleurs jouent un rôle social : séduction, bonheur, réussite, souffrance, maladie, réconfort, chagrin et engagement.

Mais alors, quelles sont les conséquences de notre amour pour ces biens aussi précieux que périssables ? Nous avons perdu le plaisir des saisons afin de satisfaire une demande de fleurs toute l’année. Ces faux besoins ont créé une industrie planétaire dont voici les répercussions : artificialisation des sols, utilisations démesurées d’intrants chimiques, appauvrissement des terres et points d’eau ou encore mise en danger de population…

Actuellement, les fleurs que nous achetons proviennent majoritairement des Pays-Bas et de l’étranger. Les roses sont produites au Kenya (mais aussi en Colombie et en Equateur) dans des conditions à en faire faner nos cœurs. Victimes de violences sexuelles, exposées aux maladies à cause de l’usage intensif des pesticides (cancer, trouble de mémoire, fausse couche), les femmes sont payés moins de 2 euros par jour dans les fermes florales. Mais ne vous y méprenez pas, même si les roses parcourent plus de 6 500 km par avion avant d’arriver chez les fleuristes, produire une rose kényane émet 6 fois moins de CO2 qu’une rose néerlandaise. La raison ? Le transport en avion a moins d’impact sur notre planète que les serres chauffées.

Nous avons bien sûr le pouvoir de changer les choses, en tant que consommateur. De nombreux labels existent. Ils certifient une agriculture biologique, l’origine française, la qualité, des fleurs issues du commerce équitable. Consommer des fleurs de saison, privilégier des cultures locales, réaliser des cueillettes à la ferme, se tourner vers des magasins qui proposent des ventes en direct ou encore sélectionner des fleuristes dont les pratiques sont éco-responsables sont autant d’actions à notre portée.

 Regarder le reportage de Coline Favreau et Pauline Tiadina :

 

 

 Heloise Putaud Bouquet 1

Heloise Putaud Bouquet 2

Heloise Putaud Bouquet 3

Heloise bouquet

Crédits :

Conception muséographique : Héloise Putaud

Contact :

Héloise Putaud, promotion Jeanne Barret. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 

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