Alors que le nombre de ses pratiquants a explosé, la musculation est encore en butte à bien des critiques. Analyse des raisons qui font d'elle un sport à part.

L'attrait pour le fitness ne fait qu'augmenter. L’exposition sCulte ton corps ! revient sur les raisons de cette tendance, chiffres à l'appui, dans une société qui sacralise l’apparence. Si la musculation et le fitness désignent en réalité une multitude de disciplines, le propos se concentre sur le “sculpte” du corps lorsqu'il est accompagné d'une importante prise de volume musculaire, à visée essentiellement esthétique, grâce aux exercices avec des poids.

Elle questionne la perception de la musculation en fonction du contexte. En effet, toute activité sportive de haut niveau est accompagnée de nombreuses séances de musculation. Pourtant, dans ce cadre-là, les corps de sportifs, même hors normes, ne donnent pas lieu à des qualificatifs péjoratifs. Une distinction qui s'explique par le rapport à soi : ces autres disciplines ne sont pas vues comme seulement centrées sur l'individu.

La musculation constitue cependant pour ses pratiquants, en plus d'un exercice physique bénéfique pour la santé, un symbole de réussite, de contrôle ou de reprise en main de leur vie, qui passe, dans un premier temps, par la réappropriation du corps.

Cette exposition s’attache par ailleurs à revenir sur certains biais de perception dont cette pratique est victime. Le fait que la musculation en salle soit souvent associée au culturisme en est un exemple. Elle déconstruit aussi le bien-fondé de qualificatifs péjoratifs tel que le terme « gonflette ».

Elle propose une réflexion sur l’évolution des corps musclés dans l’imagerie cinématographique. Les physiques atteints pour les tournages ne sont bien souvent qu'éphémères, résultats d'un suivi très encadré, avec de possibles recours à des produits dopants. Le public n'a pas forcément conscience que ces physiques sont difficilement atteignables et compliqués à maintenir dans le temps.

Enfin, ce MEM’Work se termine en évoquant le cas de certaines salles de musculation qui se sont tournées vers une démarche écologique. Le but est simple : elles cherchent à récupérer l'énergie dépensée pendant l'effort sur les machines, afin de s'en servir pour alimenter le bâtiment en électricité. Si la technologie n'en est qu'à ses débuts, l'initiative, bien qu’opportuniste, n'en est pas moins pertinente.

Ici pas d’éloge ou de critiques acerbes, seulement une réflexion documentée sur un phénomène croissant, souvent tourné en dérision par les productions documentaires sur le sujet malgré son ampleur.

Regarder le reportage de Hélène Raboteur et Pauline Dancin :

 

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Crédits :

Conception muséographique : Lucas Perrus

Contact :

Lucas Perrus, promotion Jeanne Barret.  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.


 

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