Les algues vertes prolifèrent sur les côtes bretonnes depuis les années 1960-1970. S’accumulant dans les estrans et les vasières, elles dégagent de l’hydrogène sulfuré, gaz mortel rejeté par la décomposition des algues.
Victimes par inhalation de ces gaz, des sangliers, chiens, chevaux mais aussi des hommes sont morts par asphyxie sur les plages et les estuaires. Si les algues sont ramassées sur les plages, du fait du danger sanitaire et des nuisances pour le tourisme, ce n’est pas le cas dans les zones inaccessibles aux tracteurs, amenant à ce triste paradoxe : les zones protégées sont aujourd’hui les plus polluées par ces échouages, qui étouffent la faune et la flore jusqu'à l'anoxie, disparition de l'oxygène.
Comment ces algues prolifèrent-elles ? Si la responsabilité du modèle agricole breton dans les marées vertes a été établie depuis les années 1990, comment expliquer les difficultés à endiguer ce phénomène ?
L’exposition « Des algues si vertes” vise à apporter des clés de compréhension sur ces sujets. Elle s’adresse à un public adolescent et adulte, peu ou pas connaisseur du sujet, intéressé par les questions environnementales et agricoles, mais aussi aux habitants concernés qui ont pu voir le phénomène sans forcément le comprendre.
"Des algues si vertes" est un outil de découverte et de sensibilisation aux marées vertes, et plus largement aux pollutions des eaux, des sols et de l'air. On y aborde les conséquences de ces proliférations, les façons de les reconnaître (que les algues soient fraîches, et vertes... ou séchées et blanches), leurs causes et la circulation des nitrates dans l'eau. On y entend des témoignages d'ostréiculteurs, de travailleurs de l'agro-industrie... On y lit aussi des récits écrits du point de vue des algues, ou encore de celui des bernaches-cravants, ces oiseaux qui s'en nourrissent.
L'exposition se présente sous la forme d'une boutique touristique détournée. Boules à neige, cartes postales, bols bretons, tatouages éphémères y deviennent support de contenus à destination des visiteurs. La visite est sensorielle : odeurs, images, témoignages sonores et vidéo home-made...
Cette exposition pourra être amenée à itinérer dans des bibliothèques, festivals soulevant cette question des algues vertes et de l’agriculture, lycées (notamment agricoles), centres de culture scientifique, musées de société… En Bretagne, mais non exclusivement : le phénomène dépasse largement les frontières de la région, et l’approche accessible aux néophytes vise un public plus large.
Visuel : montage photographique à partir de l’œuvre de Richard Menant, Edition L’Aventure Carto, Quistinic. Imprimerie Art Média. CC-BY, Collection du musée de Bretagne 985.0049.32
Pour découvrir « Des Algues si vertes » en images, regardez la vidéo réalisée par Julie Pelletanne :
Générique :
Muséographie, scénographie, graphisme : Sibylle Neveu
Conception manipes et dioramas : Sibylle Neveu et Cassandre Kuczyk
Dispositif olfactif : Eireen Jenecourt
Imprimeurs : Alain Amet, Musée de Bretagne, Copees
Soutien logistique et transport : Jean-Yves Neveu, Alexandre Hanquier, Yaël Pignol
Production audiovisuelle : Sibylle Neveu et Alexandre Hanquier
Voix : Paskal Nignol, Olivier Barbet, Pierre Bouhier-Mayeur
Crédits des textes, images et extraits audiovisuels utilisés : Julie Vacher, Cassandre Kuczyk, Nicolas Legendre, Mathurin Peschet et Mille et Une films.
Prêt de cochons : Laurence Prod’homme, Jeandavid Blaise
Relectures et corrections des textes et audiovisuels : Blandine Claessens, Camille Leblanc, Aimé Sonveau, Marion Blaise.
Remerciements
Merci à Serge Chaumier et Isabelle Roussel-Gillet pour leur accompagnement, ainsi qu’à tous ceux m’ayant conseillée durant la réalisation de l’exposition, en particulier : Maud Gouy, Jean-Christophe Ponce, Hélène Decaen, Anne Stephan, Sarah Lemiale, Florie Gosselin, l’équipe du Musée de Bretagne et la promotion Marie Huot.
Documents additionnels : Vidéo : élevage, épandage, échouage
Vidéo réalisée dans le cadre de l’exposition « Des algues si vertes », Sibylle Neveu, 2023.
Contact : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
