La spécialisation peut être un gage de bonne connaissance d’un domaine et d’insertion, mais aussi un risque de moindre adaptation, et de mobilité moins grande. Il faut ajouter que bien souvent, le professionnel de la culture a besoin de diverses compétences pour assumer sa fonction (un régisseur a besoin de savoir faire un budget, etc.), et surtout de pouvoir dialoguer avec ses collègues et par conséquent de connaître leurs problématiques (le régisseur doit comprendre ses collègues du service des publics, et réciproquement).

Une fois les choix ci-dessus sous-pesés, il convient de rechercher et comparer les offres équivalentes, souvent nombreuses. Il faut savoir que le nombre d’heures d’enseignements varie énormément d’un diplôme à l’autre (certains masters professionnels dispensent 160 heures de formation alors que d’autres atteignent 850 sur deux ans, la moyenne étant de 350 heures par an, hors les heures réservées pour les stages et les éventuels mémoires et / ou rapports de stage). Le détail des cours et leur volume horaire constituent des informations intéressantes mais qu’il faut savoir décrypter. Certains cours mutualisés avec d’autres formations sont des enseignements de culture générale parfois peu pertinents pour le diplôme préparé. Sans s’arrêter seulement aux déclarations d’intention sur l’insertion espérée ou sur les postes auxquels la formation est censée préparer, il faut analyser par le détail les actions conduites dans le cadre du diplôme, les projets pédagogiques et tuteurés, les études de cas, etc.
L’équipe pédagogique est essentielle, et l’animateur du diplôme doit nécessairement disposer d’une reconnaissance par le milieu professionnel auquel il prépare les étudiants, dont attestent ses publications, recherches, partenariats et collaborations développés avec ce milieu. La présence de professionnels est fondamentale, et elle est d’autant plus opérante qu’elle ne se borne pas à quelques interventions ponctuelles, mais qu’une véritable implication se manifeste. Plus la formation est transparente, en cela qu’elle communique sur ses actions, plus le candidat peut s’estimer en confiance et faire l’hypothèse que des actions concrètes existent véritablement, éléments essentiels d’une véritable stratégie de professionnalisation.

Avec ces quelques points, le candidat dispose déjà de bons critères d’évaluation pour avancer dans ses choix. Mais la sphère de la culture étant d’abord un monde de réseaux, il doit non seulement les développer au maximum mais s’en servir pour glaner des renseignements. Une formation étant un accompagnement, il peut constater s’il obtient ou non des réponses à ses questions en interrogeant les promoteurs du diplôme. Enfin, on ne saurait qu’encourager les étudiants à la mobilité en ne choisissant pas une formation pour le seul fait qu’elle se trouve à côté de chez eux.

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