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2023-2022 Promotion Marie Huot
Féministe de la première heure, Marie Huot est une néo-malthusienne radicale, c’est à elle que l’on doit l’expression « grève des ventres »4, ainsi que la première conférence publique, en 1892, en faveur d'une limitation des naissances drastique. Dans cette conférence, qui sera publiée en 1909 sous le titre « Le mal de vivre », Marie Huot, en véritable préfiguratrice du VHEMT, prône la disparition volontaire de l’espèce humaine par refus de procréer, à la fois par compassion pour les souffrances de celle-ci et pour celles qu’elle inflige aux autres animaux.
Née le 28 juin 1846 à Tonnerre, Marie Huot est une femme de combat. Elle est une pionnière de la défense des animaux, ancêtre de L214. Fondatrice de la ligue contre la vivisection, dont le premier Président d’honneur est Victor Hugo, elle s’élève contre le recours aux animaux pour les expériences scientifiques, mais aussi contre la corrida. Poétesse, femme de lettres, engagée parmi les cercles révolutionnaires, elle est aussi une amie proche du peintre suédois et mystique soufi Ivan Agueli à qui elle dédiera ses poèmes symbolistes, Le missel de Notre-Dame des Solitudes.
Son combat passe par l’engagement, au travers de conférences souvent chahutées notamment contre Pasteur, symbolique d’une science certaine d’elle-même, prompte à maitriser la nature. Elle recourt à l’action directe. Ainsi elle est connue pour avoir interrompue des conférences, par exemple au collège de France, en 1883, elle agresse le scientifique mauricien Charles-Édouard Brown-Séquard avec une ombrelle, au cours d'une vivisection sur un singe de Pasteur, ou encore en 1886, elle interrompt une lecture faisant l'apologie du traitement antirabique de Louis Pasteur à l’université de la Sorbonne, parce que ce traitement implique des expérimentations sur des animaux (chiens et lapins) mais surtout parce qu'il implique aussi des expérimentations humaines qui se soldent par une augmentation de la mortalité humaine par rage. Elle aide son ami suédois Ivan Aguéli dans l'attaque à main armée qu'il perpétue à l'encontre de deux matadors à Deuil en région parisienne, le 4 juin 1900, et qui s’inscrit dans un mouvement d’opposition à la tauromachie qui touche les milieux républicains radicaux depuis les années 1850.
Cette notice est extraite de la page Wikipédia sur Marie Huot.
Composent la promotion : Suzon Auber, Eva Augustine, Théo Balcells, Lisa Barris, Marion Blaise, Doriane Blin, Myrrha Bouly, Cloé Brun, Solenn Coëffic, Pauline Dancin, Coline Favreau, Camille Leblanc, Emmanuelle Levy, Sibylle Neveu, Jeanne Pages, Alexis Pernet, Aimé Sonveau, Mélanie Terrière, Marie Thérasse.