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2025-2027 Promotion Nellie Bly

Journaliste d’investigation, Nellie Bly sera vers la fin de sa vie reporter de guerre durant la première guerre mondiale, et on peut présumer à ce titre qu’elle fréquente alors la région des Hauts-de-France, alors sous commandement britannique… Mais rappelons tout d’abord ses débuts et sa formidable carrière, forte d’engagement et de conviction.
Née en 1864 en Pennsylvanie, c’est parce qu’elle s’offusque d’un article de presse sexiste, qu’elle écrit au rédacteur en chef et se lance dans le journalisme d’investigation. Son premier article en 1880, concerne une fabrique de conserves. Elle raconte alors la vie des ouvrières et leurs conditions de travail très difficiles, dans le froid, la saleté et le danger. Pour cela, elle va développer une technique, se faire embaucher pour enquêter de l’intérieur, comme le feront plus tard Anne Tristan, Günter Wallraff ou plus proche de nous Florence Aubenas à Ouistreham. Ses contributions déplaisent aux industriels, et on voudrait alors la cantonner à des articles sur la vie culturelle et artistique, mais elle poursuit ses contributions sur la vie politique et sur les conditions ouvrières. Elle cherche aussi à mieux faire connaitre les mœurs et coutumes des Mexicains, avec un reportage dans le pays dont elle se fait finalement expulser. Bravant le danger et afin d’enquêter sur l’asile psychiatrique, elle se fait passer pour malade et s'invente des problèmes psychiatriques afin d'y être internée. Le reportage fait la une de toute la presse et fait scandale en dévoilant les conditions épouvantables des patientes et les horreurs des méthodes utilisées. Ce mode de journalisme, le reportage clandestin, devient sa spécialité.
Fantasque, en 1888, il vient à l'idée de Nellie Bly de faire le tour du globe pour battre Phileas Fogg, le héros du Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne. Le financier du New York World, George W. Turner, refuse de la soutenir, estimant qu'une femme est incapable d'un tel périple. Ce n'est donc qu'un an plus tard qu'elle entame son voyage de 40 070 kilomètres pour le terminer le 25 janvier 1890. Ce voyage a duré exactement 72 jours, 6 heures, 11 minutes et 14 secondes, le record de l’époque. Jules Verne lui-même saluera son exploit dans L’Echo de la Somme.
Elle deviendra ensuite industrielle, avant d’être correspondante de guerre.
Après la guerre, de retour à New York, elle reprend ses articles sur le monde ouvrier, sur l'enfance, et œuvre pour le droit de vote des femmes. Elle décède à 57 ans, en 1922.

 

Composent la promotion : Justine BERGOUNHON, Alys BLANC, Mathis CHOCAT, Anna DIOT, Violette DUPONT-LE-GOLVAN
Lucero GUTIERREZ VARGAS, Mathilde LECLERCQ, Anna LECOMTE, Lea LORIOT, Lise MATTEI, Margaux SCHWING, Maïmouna SILLA.