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2024-2026 Promo Suzanne Lanoy-Blin
Suzanne Lanoy, née Suzanne Julie Blin, le 8 juillet 1913, cité des cheminots à Bully-en-Gohelle. Résistante française, elle meurt sous la torture le 6 mars 1944 à Douai.
Elle entre à l’École normale d’institutrices d’Arras en 1929, puis en quatrième année à l’École normale d'institutrices de Rennes. Elle est reçue première au concours du professorat d'histoire-géographie des écoles normales en 1935.
Elle enseigne dans les écoles normales de La Roche-sur-Yon de 1935 à 1936 puis de Douai de 1936 à 1940. Le régime de Vichy décide la fermeture des écoles normales d'instituteurs et institutrices, considérées comme des foyers de laïcisme et de républicanisme. De 1940 à sa mort en 1944, elle enseigne à l’école primaire supérieure de Douai.
Elle épouse René Lanoy, professeur des sciences naturelles, le 18 mars 1940. Ils ont un fils, André.
En 1934, Suzanne Blin adhère au Parti communiste. De 1936 à 1939, elle donne des conférences à la Maison de la Culture à Lille, ainsi qu’aux militants ouvriers à Douai et devient, en 1936, la secrétaire parlementaire du député-mineur de Douai, Henri Martel.
Le Parti communiste est interdit par un décret-loi du 26 septembre 1939 et passe dans la clandestinité. À partir de l'automne 1940, Suzanne Lanoy-Blin entreprend la réorganisation du Parti communiste clandestin du Douaisis et constitue des comités féminins qui deviendront par la suite l’Union des Femmes Françaises. À la même période, elle rejoint un groupe d'instituteurs d'Arras et distribue les journaux et tracts du Parti communiste.
À la fin de 1941, début 1942, le Front National, mouvement de la Résistance intérieure, s’implante dans le Nord, René et Suzanne Lanoy-Blin sont chargés de son implantation dans le Douaisis et le Cambrésis5.
Elle rédige le journal clandestin du Front National des instituteurs du Nord et du Pas-de-Calais, La Pensée Française, destiné plus précisément aux enseignants et aux intellectuels. À la fin de 1942, elle crée un nouveau journal du Front National : Vaincre.
Le 2 mars 1944, la Gestapo arrête Suzanne Lanoy-Blin. Elle est conduite au siège de la police allemande situé quai du Maréchal Foch à Douai. Elle y est torturée alors qu’elle est enceinte de son deuxième enfant.
Le soir du 6 mars 1944, Suzanne Lanoy-Blin succombe à ses blessures sans avoir livré de noms. Les autorités allemandes essaient de faire passer sa mort pour un suicide. Les Allemands l’enterrent à la sauvette le lendemain au cimetière de Douai. Quelques jours plus tard, des résistants plantent une croix portant ces mots : « Suzanne Lanoy-Blin, héroïne de la résistance morte pour la France le 6 mars 1944 ». Peu de temps après, un commandant FTP abat le tortionnaire de Suzanne Lanoy-Blin.
Suzanne Lanoy-Blin est inhumée au cimetière de Douai.
Et
https://maitron.fr/spip.php?article16917, notice BLIN Suzanne, Julie, épouse LANOY par Odette Hardy-Hémery, Michel Rousseau, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 7 mars 2022.
Composent la promotion : Solène Bérus, Louise Chérel, Ninna Colpaert, Adèle-Rose Daniel, Laurie Deirex, Charlotte Dorlet-Cormac, Manon Fontaine, Juliette Gaetan, Loirat Ethel, Tao Lops, Pauline Mabrut, Romane Ottaviano, Sasha Pascual, Tiphaine Schriver, Elea Vanderstock.